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Économie sociale et solidaire : comment évaluer la performance sociale ?

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économie sociale et solidaire, responsabilité sociale, fondations, associations, kpmg, essec

En France, l'économie sociale et solidaire représente 200 000 structures et 2,5 millions de personnes dont les activités n'ont pas de but lucratif. Ce secteur qui regroupe des organismes remplissant une mission d'utilité sociale fait face à un défi de taille : comment maintenir un haut degré d'efficacité dans un contexte de restriction des ressources ?

 Pour les acteurs de l'économie sociale et solidaire (collectivités et entreprises publiques locales, universités, fondations, associations, mutuelles, etc.), l'enjeu est de maintenir un haut niveau d'impact social – le fondement même de leur mission – tout en faisant face à une restriction des ressources budgétaires, qu'elles soient d'origine publique ou privée. D'où la nécessité d'évaluer la performance sociale des acteurs de l'économie sociale et solidaire.

Cette tendance que l'on retrouve dans les nouvelles approches de gestion et de modernisation des politiques publiques répond à l'exigence croissante d'améliorer la performance, mais aussi de faire preuve de transparence, particulièrement lorsqu'on s'attend à une utilisation efficiente des fonds alloués.

C'est donc par l'observation globale de l'ensemble des acteurs de l'économie sociale et solidaire que des bonnes pratiques d'évaluation pourront être déterminées puis généralisées. C'est dans ce contexte que que KPMG  organisait le 5 octobre à Paris une conférence sur l'évaluation de l'économie sociale et solidaire.

Pour Bernard Bazillon, directeur national Économie Sociale et Solidaire chez KPMG France, "le dynamisme que connait l'économie sociale et solidaire est une chance pour nos territoires, pour notre tissu économique et pour la vitalité du lien social dans notre pays".

Pourtant, la contraction des ressources et la hausse des besoins imposent d'identifier les projets les plus efficaces en terme d'impact social. Pour Thierry Sibieude, professeur titulaire de la Chaire d'Entrepreneuriat Social-ESSEC, la monétarisation de tout ce qui ne se compte pas dans le social est indispensable compte tenu de la culture d'efficacité et du cadre de contrainte dans lesquels on se trouve. Dans un contexte de rétrécissement majeur des enveloppes publiques, il faut faire mieux avec moins.

Comment dès lors mesurer l'impact social ? Avec quels outils évaluer par exemple l'action d'une association caritative ou d'une fondation culturelle ?

Il existe déjà quelques instruments comme le SROI (retour social sur investissement) ou le bilan sociétal. Mais il faudra inventer d'autres outils d'évaluation pour répondre aux enjeux du secteur, notamment pour intégrer l'évaluation qualitative qui est une spécificité de l'économie sociale et solidaire.

Pour Anne-Claire Pache, professeur titulaire de la Chaire Philantropie à l'ESSEC, "la limite ou le risque majeur avec le SROI, c'est l'effet mirage qu'il peut donner d'une méthode miracle". Il existe ainsi un risque de reproduire une méthode d'évaluation à toute organisation dans l'espoir d'obtenir des chiffres très précis et scientifiques.

Les intervenants réunis à l'occasion de cette conférence de KPMG France ont donc pu débattre et ouvrir des pistes pour élargir les méthodes d'évaluation de l'économie sociale et solidaire.


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