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Chômage des jeunes : agir avant la débâcle

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chomage_jeune.jpgLes chiffres du chômage sont tombés pour mars. Le pallier de 1997 est dépassé faisant de la lutte contre le chômage la « cause nationale » selon les mots de François Hollande. La situation des jeunes est particulièrement préoccupante. Le Conseil d’analyse économique a suggéré cette semaine  quelques pistes au premier ministre.

Même si le chiffre est à relativiser puisque la population française a augmenté depuis 1997, date du dernier record en termes de nombre de demandeurs d’emploi, il n’en reste pas moins que la France a enregistré 3 224 600 chômeurs de catégorie A.

Le chômage des jeunes a de quoi inquiéter : 550 000 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. Selon les observations du Conseil d’analyse économique (CAE), début 2013,"près de 1,9 million de jeunes de 15 à 29 ans", soit 17% de la tranche d'âge, ne sont"ni à l'école, ni en emploi, ni en formation". En outre, "la moitié de ces jeunes, soit 900 000, ne cherchent pas d'emploi. Ils sont à la dérive."

Il devient vraiment urgent non plus d’envisager des solutions, mais d’agir. Le Conseil d’analyse économique s’est notamment penché sur la manière de remédier au chômage des jeunes peu qualifiés et a fait par de ses conclusions à Jean-Marc Ayrault dans une note susceptible d’aider le gouvernement dans ses modes d’actions. Ces préconisations sont au nombre de quatre :

Revenir sur la limite d’âge du RSA et accorder, dès 18 ans, un RSA jeunes, mais sous conditions : « Avec une formation qualifiante, comme le fait le Danemark. Si le jeune n'a pas trouvé de travail au bout de trois mois, il doit suivre un an de formation qualifiante. Cette approche complète est assez vertueuse."

Développer le dispositif des Ecoles de la 2ème chance, réseau français s’appuyant sur une collaboration participative et bénévole des écoles souhaitant y prendre part et être labellisées. Créé pour offrir une solution aux 150 000 jeunes qui sortent du système scolaire chaque année sans diplôme et qui rencontrent des difficultés pour trouver un emploi, il doit être plus que jamais mis au service des jeunes en difficultés.

Réorienter la taxe d’apprentissage dans le sens d’un meilleur partage car pour le moment les étudiants ayant accès aux formations les plus élevées ont davantage les moyens de financer leurs études que les non-diplômés selon Stéphane Carcillo, Professeur à l'université de Paris I et au département d'Economie de Sciences Po.

Enfin, baisser le coût du travail en diminuant les cotisations sociales pour les jeunes les moins diplômés en ciblant notamment les contrats de génération en priorité sur "les rémunérations inférieures à 1,6 fois le smic pour l'emploi des jeunes en CDI ».

Outre ces recommandations d’économistes à gouvernants, le monde de l’entreprise doit également s’emparer du problème. Préparation des jeunes à la vie active et ce dès le lycée, création de passerelles entre les jeunes et le monde de l’entreprise via des partenariats, voilà autant d’exemples possibles que des entreprises comme KPMG via sa fondation ont déjà suivi (cf. le programme Lycée) ou encore comme Hermès, et qu’il faut multiplier pour créer une dynamique optimale.

La situation est grave mais non désespérée. La situation d’urgence doit mobiliser les différents acteurs dans un dernier sursaut, en espérant qu’il soit salutaire.


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